| En tant qu’ergothérapeute nous sommes souvent confrontés à la solitude des bénéficiaires que nous rencontrons mais il nous semble important de faire la différence entre la « réelle solitude » et le « sentiment de solitude ». |
| La solitude est une situation objective, un état de fait qui est mesurable. C’est le fait d’être seul, sans la présence physique ou sociale d’autres personnes. Elle se définit par l’absence de contacts ou de relations à un moment donné. Par exemple, il peut s’agir d’une personne qui n’a plus d’interaction sociale car elle ne peut plus sortir de chez elle. Cela peut être difficile à vivre et créer une souffrance psychique en revanche il arrive que certaines personnes recherchent cette solitude pour réfléchir, créer ou se ressourcer. |
| Le sentiment de solitude, quant à lui, est une expérience subjective, un ressenti émotionnel qui n’est pas forcément lié à la quantité de relations sociales. C’est le fait de se sentir seul, même si on est entouré. Ce sentiment dépend de la perception et des émotions ressenties plutôt que des relations elles-mêmes. Par exemple, il peut s’agir d’une personne qui est entourée de sa famille, de ses amis avec des aidants au quotidien mais qui ressent un vide intérieur ou un manque de lien. On peut souffrir de solitude même en étant entouré, si les liens ne sont pas satisfaisants psychiquement. |
| En fonction de ce qu’il/elle a identifié, l’ergothérapeute pourra orienter la personne vers un service d’écoute, de visites bénévoles, des ateliers collectifs…
Constance Le Blan
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